Vingt ans après l’instauration d’une première « journée de solidarité »1« Mise en place l’année suivant la canicule meurtrière de 2003, qui a fait 15.000 morts, elle permet de financer la prise en charge des personnes dépendantes. Ce jour de travail de 7 heures non rémunéré a été initialement fixé au lundi de Pentecôte. Mais depuis 2008 – quand le lundi de Pentecôte est redevenu férié face à la pression des syndicats et de l’opinion – il est désormais laissé à l’appréciation des employeurs publics et privés » (Flavien Groyer, « Le lundi de Pentecôte est-il férié, chômé, rémunéré ? », francebleu.fr 13-18 mai 2024 ; « Suppression d’un jour férié : comment a été instaurée la journée de solidarité envers les personnes âgées et handicapées ? », ladepeche.fr le 11 nov., rappelant qu’en 2004, il y avait « là en germe les composantes de ce que l’on appelle la cinquième branche de la Sécurité sociale, qui verra le jour 15 ans plus tard » (v. la note suivante)., d’aucuns en envisagent une seconde : évoquée par des parlementaires2Chantal Deseyne, Solanges Nadille et Anne Souyris, Situation des Ehpad, Rapport d’information n° 778 (2023-2024), déposé le 25 septembre 2024, pp. 16, 115, 198, 206 et 208, rappelant qu’elles ne faisaient que relancer l’une des « pistes de financement envisagées par le rapport Vachey sur la préfiguration de la branche autonomie » (intitulé La branche autonomie : périmètre, gouvernance et financement, ce rapport remis le 15 septembre 2020 consacrait son « Annexe IV » à cette éventuelle « deuxième journée de solidarité », pp. 36 et s. ; page 8, il soulignait cependant « des effets incertains sur l’économie » en remarquant que les « partenaires sociaux y sont dans l’ensemble hostiles ») ; « Fin des 35 heures, suppression d’un jour férié… Gérald Darmanin critique les hausses d’impôts voulues par le gouvernement et assure que les Français doivent “travailler plus” », lindependant.fr (avec AFP) le 6 oct., reprenant les propos du député du Nord dans une interview au quotidien Les Échos ; Guillaume Jacquot, « Seconde journée de solidarité : l’impulsion pourrait venir du Sénat », publicsenat.fr le 4 nov., citant notamment deux des trois co-autrices du rapport précité : alors que la sénatrice écologiste Anne Souyris « encourageait plutôt un relèvement de la CSG », Chantal Deseyne (LR) défend l’idée de sept « nouvelles heures travaillées, mais non rémunérées », sans forcément supprimer un jour férié en particulier, par « un amendement au PLFSS dans deux semaines » (à propos de ces sigles, v. lafinancepourtous.com le 4 sept.). Ajouts au 23 novembre de l’article publié ce jour dans Le Monde par Bertrand Bissuel et Thibaud Métais, « Le temps de travail de nouveau en débat », p. 9 (extrait), signalant l’adoption ce mercredi 20 de l’amendement annoncé, contre lequel « les syndicats sont vent debout » et finalement présenté par la mayennaise Élisabeth Doineau (UDI), rapporteure générale du budget de la Sécurité sociale ; exprimant le 21 « l’avis [défavorable] du gouvernement sur la proposition du Sénat », Laurent Saint-Martin « trouve [cependant] que le débat a bien été posé » ; comparer Thomas Piketty sur francetvinfo.fr le même jour, l’économiste insistant d’emblée sur le « grand gâchis humain » en cours, les besoins en productivité nécessitant d’« investir beaucoup plus dans l’éducation, dans l’Université notamment ». et des ministres3Isabelle Ficek, Leïla de Comarmond et Solenn Poullennec, « Sécurité sociale : le gouvernement ouvert au débat sur la suppression d’un deuxième jour férié », lesechos.fr 29 oct. 2024, citant les ministres du Budget (Laurent Saint-Martin, sur TF1) et de l’Économie et des Finances (Antoine Armand, sur LCI deux jours avant)., elle avait pu sembler écartée par l’entourage de Michel Barnier4Marie Nidiau, « Suppression d’un deuxième jour férié : Matignon ferme la porte à cette mesure », latribune.fr 5 nov. 2024.
Elle a été reprise et même précisée ce lundi par Jean-François Copé5Juliette Brossault, « “Pas besoin d’un jour férié” : Copé favorable à la suppression du 11-Novembre pour “faire des économies” », bfmtv.com 11 nov. 2024 : « “Il faut effectivement travailler plus”, conclut l’ancien ministre du Budget de Jean-Pierre Raffarin sous Jacques Chirac [sur France Inter, après avoir soutenu qu’ils auraient] “courageusement” supprimé le jour de Pentecôte » (v. supra). ; il s’en est suivi une réaction ambigüe du Premier ministre, prenant la défense d’UNE « journée fériée à laquelle nous sommes attachés » : le fait qu’il se soit exprimé ainsi « en déplacement à Meaux (Seine-et-Marne) »6« “Nous sommes attachés au 11-Novembre” : Michel Barnier n’envisage pas de supprimer ce jour férié », leparisien.fr 11 nov. 2024, dont le maire n’est autre que l’ancien ministre du Budget UMP7« Fondé sous le nom d’Union pour la majorité présidentielle en vue des élections législatives de 2002, [c]e parti devient quelques mois plus tard l’Union pour un mouvement populaire, gardant les mêmes initiales » UMP ; au 4 novembre, la page wikipedia.org qui lui est consacrée rappelle qu’il « soutient les gouvernements nommés par Jacques Chirac entre 2002 et 2007, puis par Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2012 », avant que ce dernier ne le fasse renommer, trois ans plus tard, Les Républicains. En 2004, alors que Michel Barnier avait remplacé Dominique de Villepin au ministère des Affaires étrangères le 31 mars, Jean-François Copé restait porte-parole du Gouvernement et ministre délégué lors du remaniement du 29 novembre, mais désormais au Budget (à l’Intérieur auparavant)., fait penser à un jeu de rôles destiné à préparer l’opinion. Quoiqu’il en soit8Dans son éditorial du jour, Philippe Rioux y voit « un coup de communication (…) pour éviter un vrai débat plus au fond » (« Suppression d’un jour férié : écran de fumée », ladepeche.fr 11 nov. 2024)., la perspective actuelle est bien éloignée du solidarisme9V. mon billet du 15 septembre 2018, avec un peu d’histoire des idées (solidaristes). ; l’appel à la « solidarité »10Au passage, Louis Maurin, « Neuf millions de pauvres, un chiffre exagéré », inegalites.fr 24 oct. 2024 : « Au seuil à 50 % du niveau de vie médian – seuil plus restrictif – notre pays compte déjà cinq millions de pauvres. Un niveau suffisant pour justifier tous les appels à la solidarité ». dissimule très mal une politique d’austérité qui ne dit plus son nom11Benoît Bréville, « Une idée dangereuse », Le Monde diplomatique nov. 2024, p. 1, cet éditorial renvoyant à Mark Blyth, Austerity. The History of a Dangerous Idea (Oxford University Press, 2013)..
Alors que « le principe de laïcité (…) se fait métonymie de la République et est, de ce fait, appelé à la rescousse sur une infinité de terrains »12Stéphanie Hennette-Vauchez, L’École et la République. La nouvelle laïcité scolaire, Dalloz, 2023, p. 11 : suit une énumération reproduite par Alain Policar dans sa Préface à FNLP, Rapport Stasi versus Loi Stasi, n° 29 de la collection Arguments de la Libre Pensée, sept. 2024 – fructidor CCXXXII, 119 p. (pp. 4 et s., spéc. page 10)., il est intéressant de le voir chassé des discours politiques relatifs aux jours fériés13V. toutefois Jean-Marc Proust, « Supprimer un jour férié ? Oui, mais pour en faire une journée sans religions », marianne.net 7 nov. 2024 (extrait).. Pour cause, une approche laïque digne de ce nom peut difficilement se satisfaire du statu quo (qu’il ne s’agit ici de remettre en cause qu’en en réduisant le nombre14Dans un éditorial, Laurence Ferrari postule qu’il s’agira en définitive de supprimer « un jour de fête catholique » (cnews.fr 30-31 oct. 2024 ; dans le même sens, v. celui d’Arnaud Alibert, « Jours fériés, jours heureux, jours sérieux », la-croix.com le 31).).
Cela m’est apparu évident durant ma recherche doctorale et c’est pourquoi ma thèse comprend trois pages15Le droit à l’éducation. L’émergence d’un discours dans le contexte des laïcités françaises, UGA, 2017, pp. 344 à 347 ; je tiens un extrait de ces trois pages à la disposition de toute personne qui le souhaiterait grâce au formulaire de contact – je l’avais opéré pour le partager à mes étudiant·es de la faculté de droit de Grenoble, le 29 mars 2018, avec notamment cet article de presse intitulé « L’histoire des jours fériés religieux » (et ceux « chrétiens dans l’Union européenne » : v. Nicolas Senèze, la-croix.com 1er juin 2012). reprenant notamment des citations de Jean Rivero (début 1990) et de deux membres de la « Commission de réflexion sur l’application du principe de laïcité dans la République » (fin 2003).
Un entretien récent me permet d’amender légèrement le propos : en 2017, j’écrivais page 346 que Jean Baubérot avait soutenu, « dès le départ », sa proposition inclusive des personnes des confessions juive et musulmane (à travers l’introduction dans le calendrier scolaire16« Dans le monde de l’entreprise », le Rapport proposait d’instaurer la « pratique du crédit du jour férié [qui] est déjà courante dans certains pays ou organisations internationales » : v. la citation reprise à la fin de ce document de l’Académie de Versailles, « Faut-il remettre en question le calendrier des jours fériés à l’école au nom de la laïcité ? », 7 p . ; à la page 6 se trouve reproduit un extrait du Vademecum « La laïcité à l’école » (déc. 2021, fiche 16). Concernant ce texte et outre ma note sous CAA Lyon, 23 juill. 2019, n° 17LY04351 (« Interdiction des mères voilées dans les locaux scolaires : quand la laïcité repose sur une croyance », Rev.jurisp. ALYODA 2020, n° 1, janv.-mai), v. récemment FNLP, Vade-mecum laïcité : une intrusion dans l’école au nom des obscures valeurs de la Macronie, mai 2024 – floréal CCXXXII, n° 28 de la collection Arguments de la Libre Pensée, 62 p., avec une préface de l’historienne Valentine Zuber et une recension par Christian Eyschen, pp. 47 et s., du livre dirigé par Françoise Lantheaume et Sébastien Urbanski, Laïcité, discriminations, racisme. Les professionnels de l’éducation à l’épreuve (PUL, 2023). Dans la première partie (pp. 7 et s.), Christian Eyschen et Benoît Schneckenburger taclent aux pages 11 et 16 ce « Conseil [des “sages”] qui n’a jamais répondu aux demandes de la Libre Pensée pour agir sur des cas concrets en défense de la Laïcité, mais qui consacre tous ses efforts à la chasse aux musulmans » ; « les recensions des atteintes “graves” à la Laïcité se résument au port de signes et vêtements religieux (devinez lesquels), mais jamais à la loi Debré, les autres lois antilaïques ou la Hanoucca à l’Élysée ». V. à ce sujet Romain David, « Hanouka à l’Elysée : « “Faute morale”, “idée stupide”, “sujet explosif”… Les sénateurs fustigent l’attitude d’Emmanuel Macron », publicsenat.fr 8 déc. 2023 ; Nicolas Cadène, « La présence du président de la République à une manifestation religieuse n’est pas le problème », vidéo lemonde.fr ; Guillaume Baticle et Jean-Paul Markus (relus par Clément Benelbaz), lessurligneurs.eu les 11 et 22 ; CE, 30 oct. 2024, Association des libres penseurs de France (ADLPF) et a., n° 490587, 491096, 492651, 492656 et 492663, cons. 2, estimant qu’« il ne ressort pas des pièces du dossier que le Président de la République aurait pris une décision autorisant la tenue d’une cérémonie religieuse » (rendant compte de la décision, lemonde.fr (avec AFP) cite Laurent Domingo : « Lors de l’audience, le 26 septembre, le rapporteur public avait souligné que la requête “n’a pas l’objet que les requérants aimeraient lui donner » car « il n’existe pas de décision administrative d’allumer la bougie” ») ; comparer l’extrait placé au début de la vidéo précitée : le 7 décembre, le grand rabbin de France Haïm Korsia avait pourtant bien pris soin de solliciter une telle autorisation… d’un ou – le plus souvent – deux jours fériés pour les fêtes de Kippour et de l’Aïd-el-Kebir17« Michèle Teboul, directrice du Conseil Représentatif des institutions juives de France (Crif) et l’islamologue Ghaleb Bencheikh, décrivent ces deux événements » (qu’il n’est pas possible de dater selon les calendriers grégorien – dont dépend le jour de l’An – ou révolutionnaire, auquel se réfère la Libre Pensée dans ses publications précitées ; v. le convertisseur du site herodote.net) : « Yom Kippour est célébré huit jours après le nouvel An, Roch Hachana. La date est déterminée par le calendrier juif – qui compte 11 mois – donc chaque année, c’est décalé. Et tous les 33 ans, Kippour et l’Aïd-el-Kebir sont fêtés le même jour » ; « Une fois que la petite fête est fixée (l’Aïd-el-Fitr, NDLR), celle-ci en découle automatiquement puisque c’est 70 jours après la fin du ramadan. L’Aïd-el-Kebir n’est pas assujetti à l’observation de la lune, la date est donc unanime » (entretien avec Audrey Avesque, « L’Aïd et Kippour célébrés en même temps, une première depuis 33 ans », laprovence.com 3 oct. 2014).) ; rappelant qu’elle « a été, de loin, la plus discutée », l’historien explique avoir quant à lui18De l’autre membre de la commission Stasi sus-évoqué, Patrick Weil (entretien avec, par Samuel Lacroix), « Il faut garantir à chacun un jour férié au choix », philomag.com 26 mai 2023 « proposé, quelques années auparavant (Le Monde 21 décembre 1999) un projet un peu différent : que les lundis de Pâques19« Mais pourquoi le lundi de Pâques est-il férié alors qu’il ne correspond à rien ? », tf1info.fr 21 avr. 2019 ; v. aussi Charles Conte, « Les banquets du “vendredi-dit-saint” contre les interdits religieux », blogs.mediapart.fr le 18 : « La date de Pâques, fête mobile, est traditionnellement fixée au dimanche après la pleine lune qui suit le 21 mars (équinoxe de printemps). Le carême (du latin quadragesima qui signifie quarantième ou quarantaine) désigne la période de quarante jours (dimanches non compris) qui précède Pâques. Peu suivi de nos jours, le carême était comparable, par la rigueur de ses interdits, au ramadan musulman. C’était une période de jeûne, plus ou moins rigoureux, en particulier pour la viande, et d’abstinence sexuelle obligatoire pour tous ». et de Pentecôte20« Le dimanche de Pâques (…) détermine à la fois les dates de l’Ascension [un jeudi, à ne confondre avec l’Assomption, le 15 août] et de la Pentecôte » (Maxime Ferrer, générateur lemonde.fr 1er janv. 2022- 30 oct. 2024) ; elle se célèbre « à une date mobile calculée par le Comput. Elle tombe toujours un dimanche entre le 10 mai et le 13 juin. Elle se poursuit le lendemain dans certains pays par un lundi férié ou chômé payé, dit “lundi de Pentecôte” » (wikipedia.org au 31 oct. 2024). ne soient plus considérés comme des jours fériés ; en revanche, tel le 1er mai et le 14 juillet, le 9 décembre deviendrait férié et chômé, comme “fête de la laïcité“21Comparer Christian Eyschen et Benoît Schneckenburger, « Errare humanum est, sed vademecum diabolicum », in FNLP, Arguments n° 28 préc., p. 16 : « Rappelons la position de la Libre Pensée [v. aussi la note suivante] : (…) [l]a Laïcité n’a pas besoin de journée officielle, mais de mesures visant à la défendre concrètement. Le reste est du cinéma médiatique, et ce n’est pas une journée par an qu’il faut la défendre, mais tous les jours ». Je ne me souviens pas d’avoir déjà traité de cette question sur ce site ; le 20 novembre 2018, à l’occasion de la « Journée des droits de l’enfant », j’en abordais une connexe en écrivant à propos des jours fériés religieux que, dans un État laïque de droits, leur remplacement par des journées internationales comme celle de ceux de tous les enfants pourrait être envisagé. Le risque serait toutefois d’alimenter les critiques des détracteurs d’une prétendue religion de ces droits (en renvoyant à la conclusion générale de ma thèse préc., pp. 1227-1228)., et un autre jour, en alternance, serait attribué à une religion minoritaire. On a taxé ces propositions de “communautaristes”, mais je vois mal en quoi les jours fériés catholiques actuels seraient “laïques” et une diversification des jours fériés “communautariste”22Comparer Christian Eyschen, recensant le livre de Jean-Marc Schiappa, La France n’a pas de racines chrétiennes, fnlp.fr 26 mars 2017 ; Jacqueline Lalouette (entretien avec, par Samuel Dufay), « Les jours fériés, une tradition française : “Le sens de certaines fêtes s’est transformé” », lexpress.fr 29 mai 2023 (extrait) : « Depuis longtemps, les libres penseurs réclament la suppression des fêtes religieuses, ou, à défaut, leur changement de signification. Ainsi, dès les années 1890, la Fédération française de la Libre Pensée laïcisa la fête de Noël en célébrant des fêtes de l’enfance dites “Noëls humaines”». Recensant son livre Jours de fête. Jours fériés et fêtes légales dans la France contemporaine, Tallandier, 2010, v. Robert Solé, lemonde.fr le 22 sept. ; soulignant les « analyses neuves sur la laïcisation de l’espace et du temps » qui figuraient déjà dans sa « thèse de doctorat d’État », publiée sous le titre La libre pensée en France (1848-1940), Albin Michel, 1997 (préface de Maurice Agulhon), v. la recension de Jean-Marie Mayeur, Annales 1999, n°54-6, pp. 1403 à 1405 (spéc. p. 1404).. (…) D’autres mesures proposées devaient permettre de “reconnaître la Libre-Pensée et les Humanistes rationalistes comme une option spirituelle à part entière”. La question du voile n’est arrivée qu’en fin de course, et (…) on a fait l’impasse sur tout examen de la loi Debré, sur la situation en Alsace-Moselle23Après les développements susmentionnés de ma thèse (2017), j’aborde à partir de la page 348 le mécanisme de dispense de l’enseignement religieux en Alsace-Moselle, évoqué par ailleurs dans mes billets du 9 juillet 2018 et celui publié à l’attention première de mes L3 en Sciences de l’éducation – le 30 avril 2020 (dans le II. B. ; v. plus largement celui autour de l’appel de note 11 dans ma dissertation du 26 mars de la même année, rédigée pour mes M1 en contentieux constitutionnel). Ajout au 23 novembre, concernant les références de Jean Baubérot à la « question du voile » et « la loi Debré », d’un renvoi à d’autres billets, d’une part des 26 janvier et août 2018, d’autre part aux (appels de) notes 15 à 19 pour le dernier publié (fin septembre 2024). (…) »24Jean Baubérot (entretien avec, par Charles Mercier), in FNLP, Arguments n° 29 préc., sept. 2024 – fructidor CCXXXII, 119 p., pp. 107 et s., spéc. 108-109 (souligné dans le texte). Alors secrétaire général de la Libre Pensée, son désormais vice-président écrit page 21 : « À la fin du Rapport, l’Alsace-Moselle est mentionnée, mais c’est pour soutenir le maintien du Statut clérical d’exception auquel “les habitants sont particulièrement attachés” (v. ma thèse, pp. 359-360) en mélangeant sciemment les avantages sociaux et les privilèges religieux qui n’ont rien à voir avec » (le lien entre les deux ne peut cependant pas systématiquement être balayé d’un revers de main : v. Isabelle Nassoy, lalsace.fr 1-2 avr. 2021 ; Éric Sander, « Non à la suppression des jours fériés et chômés spécifiques à l’Alsace et à la Moselle », pétition change.org 2 juin 2023) ; avec Joachim Salmero, alors président de la Fédération (entre 1996 et 2007 selon la notice rédigée par Hugues Lenoir, complétée par Guillaume Davranche et Rolf Dupuy, maitron.fr), Christian Eyschen avait été auditionné par la Commission le 3 octobre 2003 : le texte de leur intervention est reproduit pp. 40 et s., avec dix pages plus loin au titre des propositions de la Libre pensée « la fin [de ce Statut], que nous ne saurions confondre avec les lois sociales progressistes acquises dans cette région ». Une tribune récente fait allusion à ces territoires, « où deux millions de salariés bénéficient, pour des raisons historiques, d’un régime de santé spécial. Sa généralisation dépend seulement de la volonté politique du gouvernement et des parlementaires de supprimer la rente des assurances-maladie privées dites “complémentaires”, moins égalitaires, moins solidaires et surtout moins efficientes que la Sécurité sociale » (François Bourdillon et alii, « Pour une assurance complémentaire gérée par la Sécurité sociale », Le Monde 27-28 oct. 2024, p. 27, quelques lignes après cet extrait – la Une du quotidien étant titrée « Santé : vers une hausse du ticket modérateur », avec un renvoi à la page 8 (v. déjà la légende de ma première illustration le 31 décembre 2023) ; v. aussi Alban Beaudouin, Jean-Loup de Saint-Phalle et Richard Monvoisin, « Pour une Sécurité sociale de la mort. Les obsèques ne sont pas une marchandise », Le Monde diplomatique nov. 2024, p. 21 (extrait) : après avoir renvoyé à leur encadré intitulé « Des édits de Louis XIV à la loi Sueur [du 8 janvier 1993] » (extrait, mentionnant les « libres-penseurs ») et au livre de Laura Petersell et Kévin Certenais, Régime Général. Pour une Sécurité sociale de l’alimentation (Riot, 2022), les auteurs en défendent une qui, « suivant l’esprit qui présida à sa création en 1945, [couvrirait] le risque décès, par l’universalisation et l’automatisation des aides existantes et une assistance administrative gratuite aux familles » ; outre celle de la CPAM sont évoquées dans l’article les aides de la Carsat et la CAF, en précisant qu’un « milliard d’euros par an ne seraient jamais réclamés, selon le site Tranquillite.fr » (où l’on trouve notamment ce texte de son fondateur Teddy Bredelet, 1er janv. 2024)..
Je n’aurais sans doute pas eu connaissance de ce texte si je n’avais pas rencontré Jean Debraine (v. ci-contre) ; c’était il y a un peu plus de six mois, à l’occasion d’un… jour férié25J’espère avoir l’occasion, dans les mois à venir, de révéler ce qui m’avait conduit à le reconnaître et l’aborder, avenue Félix Faure à Valence, lors de la « fête du Travail Journée internationale de lutte pour les droits des travailleuses et travailleurs ; je m’en tiens ici à confier qu’après quelques minutes d’échanges, Jean m’avait donné un bulletin de la Fédération Ardéchoise et Drômoise de Libre Pensée (FADLP, ou LP 07-26, dont il était secrétaire), afin d’utiliser l’adresse mail figurant en dernière page ; j’allais lui écrire au terme de ce mercredi 1er mai et il me répondra le lendemain, en m’adressant une abondante documentation qui viendra alimenter un texte projeté depuis quelques temps. Si j’avais pu avoir un aperçu de son activité militante (v. par ex. Frédérique Fays, « Les Libres Penseurs, ardents défenseurs de la laïcité », ledauphine.com 20 août 2016, à propos du Congrès national au lycée agricole du Valentin ; Thibaut Carage, « Loi Immigration : plus de 500 personnes ont manifesté contre une loi “raciste” », 14 janv. 2024) et l’écouter dans l’émission de Radio Diois enregistrée à Die le 9 mars (rdwa.fr le 15), j’ignorais son « goût pour l’architecture » et son passé de postier en Ardèche – où il été candidat aux législatives en 1986 –, tout comme le fait qu’il a « été correspondant local du Dauphiné libéré, de 2015 à 2019 », où travaille sa fille Agathe (A.B. et T.C., « Nécrologie : Jean Debraine, figure de l’engagement militant », édition du 21 oct. 2024, p. 23 ; texte posté sur Facebook par la FADLP, à laquelle il a adhéré en 1995). Le lendemain de la publication de ce Carnet, le quotidien consacrait sa Une à Charles Aznavour (1924-1918) ; page 3, une colonne était intitulée « Ces lieux marqués à jamais » : si la « liste est non exhaustive », elle commence par « le square qui porte son nom » à Valence, depuis son inauguration en sa présence en mai 2011, et qui se trouve devant le Centre du Patrimoine Arménien (CPA). Elle se termine surtout par le buste offert par la ville de Talin à sa jumelle Bourg-lès-Valence (en face de la rue du port, où j’ai habité pendant près de quinze ans). Il est alors sommairement indiqué : « Samedi 21 septembre 2024, l’hymne arménien, La Marseillaise et les célèbres chansons de l’artiste ont retenti au square Michel-Terisse (…) ». La ville bourcaine publiait alors une vidéo, sur sa page Facebook, sans même faire l’effort de couper « la bénédiction de la statue par deux prêtres d’églises arméniennes » (Lisa Guinic, francebleu.fr le 22). Il est probable que cela n’ait pas échappé au secrétaire de la FADLP…, en mai26Suivant le décret n° 2006-388 du 31 mars, et outre les 1er et 8 mai visés par l’article L3133-1 du Code du travail, le mois de mai est aussi celui de la Journée nationale des mémoires de la traite et de l’esclavage et de leurs abolitions, le 10 (wikipedia.org au 13 mars 2024) ; cette dernière est commémorée par des jours fériés spécifiques à l’outre-mer : le 22 en Martinique, le 27 en Guadeloupe et le 28 à Saint-Martin – depuis 2019, ainsi que le rappelait cette année Estelle Gasnet (soualigapost.com le 27), en précisant toutefois qu’« une erreur “matérielle” s’est glissée [en 2018 à l’article L3422-2] et n’a jamais été corrigée ». Ce texte législatif mentionne également le 10 juin en Guyane, le 27 avril à Mayotte et le 20 décembre à La Réunion (v. aussi Johanne Chung To Sang, Harry Amourani et Florent Marot, « Supprimer un jour férié de plus dans l’année ? À La Réunion, peu apprécient l’idée », le 30 oct.). Concernant la Polynésie, v. Delphine Barrais, « Ces îles françaises ont trois jours fériés supplémentaires et l’un d’eux va changer, voici pourquoi », ouest-france.fr le 12 juin : « le 5 mars (arrivée de l’Évangile), le 29 mars (Vendredi saint, férié comme en Alsace et en Moselle) et, à partir de 2025, le 20 novembre » (Matari’i i nia, qui « correspond au lever des Pléiades [constellations] » et viendra remplacer « la fête de l’Autonomie instaurée en 1985 par Gaston Flosse », dont la date rappelait « l’annexion de la Polynésie par la France le 29 juin 1890 »).. En ce 11 novembre27« 11 Novembre : pourquoi ce jour est-il férié, pourrait-il ne plus l’être ? », lavoixdunord.fr 5 nov. 2024 : « Ce jour-là [en 1918], à 5 h 45, dans le wagon-salon du Maréchal Foch, le ministre d’État allemand Erzberger signait l’armistice, marquant la fin des combats de la Première Guerre mondiale ». Outre le rassemblement ardéchois de Joyeuse, depuis vingt-et-un ans, la FADLP avait initié le 11 novembre 2023 son pendant drômois de Peyrins (avec la Fédération Nationale Laïque des Associations des Amis des monuments Pacifistes) ; à cette occasion, Jean Debraine avait prononcé un discours (reproduit dans Le Mécréant ardécho-drômois n° 175 – Bulletin de la FADLP – 4e trimestre 2023, pp. 10 à 12), dans lequel il affirmait : « Oui, ce qu’a fait le Hamas s’apparente à un crime de guerre du type d’Oradour-sur-Glane [le 10 juin 1944]. Mais ce que fait Tsahal aujourd’hui, cela s’apparente à un génocide du Peuple palestinien » (p. 11). Actualisé du fait de « l’invasion du Liban », le message de cette fin d’année 2024 reprend celui de Jean-Sébastien Pierre à Sartilly (Manche), le dimanche 17 mars (« Devant la stèle des caporaux de Souain, le président de la Libre pensée a appelé aux cessez-le-feu [à Gaza et en Ukraine] », ouest-france.fr le 18). Rappelant que la LP « est anticléricale, antimilitariste et internationaliste [et ne peut donc] rien avoir de commun avec les courants hégémoniques aujourd’hui au sein de la mouvance sioniste, qui prônent la synthèse entre le nationalisme, le militarisme et le cléricalisme et entendent embrigader tous les juifs du monde (estampillés « diaspora ») sous sa bannière », v. le dossier réalisé par Pierre-Yves Modicom, Claude Singer, Quentin Dauphiné, José Arias et Jean-Marc Schiappa pour la Commission Administrative Nationale de la FNLP, « Contre l’antisémitisme, dissiper les mirages du sionisme », La Raison juill.-août 2024, n° 693, pp. 16-21, spéc. p. 19 ; je renvoie aussi à la fin de mon billet du 15 janvier, et au début de celui du 9 avril, en ajoutant le lien conduisant aux ordonnances des 24 mai, 28 mars et 26 janvier ; dans la première, intitulée Application de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide dans la bande de Gaza (Afrique du Sud c. Israël), v. le § 49, pp. 16-17 (avec la déclaration de Philippe Lazzarini du 13 se terminant sur le « sort des enfants de Gaza », dont des « centaines de milliers n’ont plus accès à l’éducation ») ; v. aussi l’analyse de Rafaëlle Maison, « À la Cour internationale de justice, un revers pour Israël », orientxxi.info le 30, ce reportage de CNN, publié sur X par le compte Caisses de grève le 20 avr. et ces liens ultérieurs : à propos de l’avis consultatif du 19 juillet, Jean-Pierre Filiu, « Quand la CIJ parle d’un seul et même “territoire palestinien occupé” », lemonde.fr le 18 août, Catherine Maia et Ghislain Poissonnier, « Avis de la CIJ de 2024 relatif à l’occupation du Territoire palestinien : une analyse au prisme du droit international des droits humains », La Revue des Droits de l’Homme ADL, le 7 oct., ainsi que Farah Safi et Patrick Zahnd (Juristes pour le respect du droit international), « Ventes d’armes à Israël : “La position de la France demeure timide et en retrait de ses engagements internationaux” », lemonde.fr le 5 nov. ; d’un point de vue éducatif et sanitaire, « Éducide en Palestine – Défendons le droit universel à l’éducation ! », solidarite-laique.org le 4 juin (renvoyant pour ce terme à Neve Gordon, professeur de droit à Londres et Lewis Turner, maître de conférences en politique internationale à Newcastle ; v. aussi le 27 oct.) ; « Bande de Gaza : le médecin humanitaire Raphaël Pitti fait part de “sa colère très profonde” face à l’absence “de pression politique” de la part “des Occidentaux” », francetvinfo.fr le 16 août ; Céline Martelet, « Les enfants de Gaza privés d’école », politis.fr le 27 (extrait) ; « UNRWA bannie d’Israël : crime et écœurement », regards.fr le 29 oct. (confirmant ce telex intitulé « L’UNRWA, un témoin indésirable ? », monde-diplomatique.fr le 2 févr.), « Proche-Orient : les enfants pris au piège d’une guerre sans fin », unicef.fr le 6 nov. (ajouts « mandats d’arrêt émis mercredi 21 novembre par la Cour pénale internationale (CPI) contre le premier ministre israélien (…) et son ex-ministre de la défense, Yoav Gallant », à partir de Stéphanie Maupas, « Le mandat d’arrêt de la CPI contre Benyamin Nétanyahou, un tournant pour la justice internationale », lemonde.fr extrait ; dans un entretien avec Axel Nodinot, Béligh Nabli note qu’il est venu « toutefois s’entrechoquer avec un autre événement – politique, celui-là – de la veille : le rejet [au Conseil de sécurité de l’ONU] de la résolution appelant à un cessez-le-feu à Gaza et au Liban, après que les États-Unis ont usé de leur droit de veto » ; il n’en demeure pas moins que cette décision « vient ouvrir une brèche, une perspective qui n’existe pas aujourd’hui sur le plan politique et diplomatique, dans la mesure où Israël continue de bénéficier d’un soutien de ses principaux alliés » : v. humanite.fr le 21 ; Bastien Loeuillot, « “Immunité” de Nétanyahou : une pluie de condamnations à gauche, de vives critiques de juristes et d’ONG », liberation.fr (avec AFP) le 27 : « “La France a cédé aux exigences israéliennes, on n’aurait pas fait ça avec Poutine”, regrette l’eurodéputée insoumise Rima Hassan ».)., dix jours après « un dernier hommage lors d’une cérémonie publique et laïque »28Je reprends ici les formules d’un message de la Commission administrative de la FADLP le 18 octobre dernier, précisant que cette cérémonie se déroulerait à Mercurol le vendredi 1er novembre (Justine Audollent, « Toussaint 2024 : pourquoi le 1er novembre est-il un jour férié ? », rtl.fr 1er nov. 2024). Ce jour-là, je fêtais mes quarante ans, à quelques encablures des « chemins de terre de Gilhac-et-Bruzac » – évoqués dans la nécrologie précitée ; il y est ensuite noté que, sa « fibre humaniste, internationaliste aussi, Jean Debraine la ressent dès ses 14 ans et un voyage en Algérie ». Les Fils de la Toussaint, tel est le titre du premier volume sur La guerre d’Algérie d’Yves Courrière (Fayard, 1968) ; ainsi que le rappelait Denis Sieffert il y a une dizaine d’années, « ces indépendantistes algériens qui, le 1er novembre 1954, ont déclenché l’insurrection », étaient neuf (« Aït Ahmed, l’homme qui a gagné la guerre et perdu la paix », politis.fr 27 déc. 2015 ; v. aussi Camille Renard, radiofrance.fr 12 janv. 2021 : « En 1989, à l’occasion d’un documentaire de Patrice Gélinet diffusé sur France Culture, Hocine Aït Ahmed témoignait des sources de son engagement en Algérie (…), à partir de l’événement fondateur du massacre de Sétif » ; sur cet « autre 8 mai 1945 », écouter Anaïs Kien, podcast Le Journal de l’histoire 11 mai 2021). Au passage, « Football : Rachid Mekhloufi, attaquant légendaire [de l’ASSE] et symbole de l’indépendance algérienne, est décédé », rfi.fr 8 nov. 2024 (v. aussi ce texte « pour les jeunes », signé Adel Bentaha pour sofoot.com le 9 ; ajout le 23 du « bel hommage de l’AS Saint-Étienne », au coup d’envoi du match contre Montpellier, et de cette vidéo sur Mekloufi « vu par Éric Cantona – Les rebelles du foot », Portraits du Monde 26 mai, spéc. l’échange avec Bernard Pivot à partir de la 10ème minute, « les morts de 45 à Sétif » étant aussi évoqués vers la 3ème par Michel Nait-Challal, auteur de Dribbleurs de l’indépendance. L’incroyable histoire de l’équipe de football du FLN algérien, éd. Prolongations, 2008)., je tiens à saluer sa mémoire29Le 19 mai, je lui avais adressé l’extrait de thèse précité(e), à la veille du lundi de Pentecôte (v. le début du présent billet). Nous avions alors plusieurs fois remis notre rencontre à plus tard, en pensant pouvoir nous voir à l’occasion des AmFIs à Châteauneuf-sur-Isère (la Fédération Ardèche-Drôme de la Libre Pensée tenait un stand au village associatif) ; y passant le samedi 24 août, je n’avais pas voulu interrompre la conversation dans laquelle il était engagé – alors que j’étais moi-même pressé. On croit toujours qu’on pourra recroiser une personne à l’avenir….
Notes
↑1 | « Mise en place l’année suivant la canicule meurtrière de 2003, qui a fait 15.000 morts, elle permet de financer la prise en charge des personnes dépendantes. Ce jour de travail de 7 heures non rémunéré a été initialement fixé au lundi de Pentecôte. Mais depuis 2008 – quand le lundi de Pentecôte est redevenu férié face à la pression des syndicats et de l’opinion – il est désormais laissé à l’appréciation des employeurs publics et privés » (Flavien Groyer, « Le lundi de Pentecôte est-il férié, chômé, rémunéré ? », francebleu.fr 13-18 mai 2024 ; « Suppression d’un jour férié : comment a été instaurée la journée de solidarité envers les personnes âgées et handicapées ? », ladepeche.fr le 11 nov., rappelant qu’en 2004, il y avait « là en germe les composantes de ce que l’on appelle la cinquième branche de la Sécurité sociale, qui verra le jour 15 ans plus tard » (v. la note suivante). |
↑2 | Chantal Deseyne, Solanges Nadille et Anne Souyris, Situation des Ehpad, Rapport d’information n° 778 (2023-2024), déposé le 25 septembre 2024, pp. 16, 115, 198, 206 et 208, rappelant qu’elles ne faisaient que relancer l’une des « pistes de financement envisagées par le rapport Vachey sur la préfiguration de la branche autonomie » (intitulé La branche autonomie : périmètre, gouvernance et financement, ce rapport remis le 15 septembre 2020 consacrait son « Annexe IV » à cette éventuelle « deuxième journée de solidarité », pp. 36 et s. ; page 8, il soulignait cependant « des effets incertains sur l’économie » en remarquant que les « partenaires sociaux y sont dans l’ensemble hostiles ») ; « Fin des 35 heures, suppression d’un jour férié… Gérald Darmanin critique les hausses d’impôts voulues par le gouvernement et assure que les Français doivent “travailler plus” », lindependant.fr (avec AFP) le 6 oct., reprenant les propos du député du Nord dans une interview au quotidien Les Échos ; Guillaume Jacquot, « Seconde journée de solidarité : l’impulsion pourrait venir du Sénat », publicsenat.fr le 4 nov., citant notamment deux des trois co-autrices du rapport précité : alors que la sénatrice écologiste Anne Souyris « encourageait plutôt un relèvement de la CSG », Chantal Deseyne (LR) défend l’idée de sept « nouvelles heures travaillées, mais non rémunérées », sans forcément supprimer un jour férié en particulier, par « un amendement au PLFSS dans deux semaines » (à propos de ces sigles, v. lafinancepourtous.com le 4 sept.). Ajouts au 23 novembre de l’article publié ce jour dans Le Monde par Bertrand Bissuel et Thibaud Métais, « Le temps de travail de nouveau en débat », p. 9 (extrait), signalant l’adoption ce mercredi 20 de l’amendement annoncé, contre lequel « les syndicats sont vent debout » et finalement présenté par la mayennaise Élisabeth Doineau (UDI), rapporteure générale du budget de la Sécurité sociale ; exprimant le 21 « l’avis [défavorable] du gouvernement sur la proposition du Sénat », Laurent Saint-Martin « trouve [cependant] que le débat a bien été posé » ; comparer Thomas Piketty sur francetvinfo.fr le même jour, l’économiste insistant d’emblée sur le « grand gâchis humain » en cours, les besoins en productivité nécessitant d’« investir beaucoup plus dans l’éducation, dans l’Université notamment ». |
↑3 | Isabelle Ficek, Leïla de Comarmond et Solenn Poullennec, « Sécurité sociale : le gouvernement ouvert au débat sur la suppression d’un deuxième jour férié », lesechos.fr 29 oct. 2024, citant les ministres du Budget (Laurent Saint-Martin, sur TF1) et de l’Économie et des Finances (Antoine Armand, sur LCI deux jours avant). |
↑4 | Marie Nidiau, « Suppression d’un deuxième jour férié : Matignon ferme la porte à cette mesure », latribune.fr 5 nov. 2024 |
↑5 | Juliette Brossault, « “Pas besoin d’un jour férié” : Copé favorable à la suppression du 11-Novembre pour “faire des économies” », bfmtv.com 11 nov. 2024 : « “Il faut effectivement travailler plus”, conclut l’ancien ministre du Budget de Jean-Pierre Raffarin sous Jacques Chirac [sur France Inter, après avoir soutenu qu’ils auraient] “courageusement” supprimé le jour de Pentecôte » (v. supra). |
↑6 | « “Nous sommes attachés au 11-Novembre” : Michel Barnier n’envisage pas de supprimer ce jour férié », leparisien.fr 11 nov. 2024 |
↑7 | « Fondé sous le nom d’Union pour la majorité présidentielle en vue des élections législatives de 2002, [c]e parti devient quelques mois plus tard l’Union pour un mouvement populaire, gardant les mêmes initiales » UMP ; au 4 novembre, la page wikipedia.org qui lui est consacrée rappelle qu’il « soutient les gouvernements nommés par Jacques Chirac entre 2002 et 2007, puis par Nicolas Sarkozy entre 2007 et 2012 », avant que ce dernier ne le fasse renommer, trois ans plus tard, Les Républicains. En 2004, alors que Michel Barnier avait remplacé Dominique de Villepin au ministère des Affaires étrangères le 31 mars, Jean-François Copé restait porte-parole du Gouvernement et ministre délégué lors du remaniement du 29 novembre, mais désormais au Budget (à l’Intérieur auparavant). |
↑8 | Dans son éditorial du jour, Philippe Rioux y voit « un coup de communication (…) pour éviter un vrai débat plus au fond » (« Suppression d’un jour férié : écran de fumée », ladepeche.fr 11 nov. 2024). |
↑9 | V. mon billet du 15 septembre 2018, avec un peu d’histoire des idées (solidaristes). |
↑10 | Au passage, Louis Maurin, « Neuf millions de pauvres, un chiffre exagéré », inegalites.fr 24 oct. 2024 : « Au seuil à 50 % du niveau de vie médian – seuil plus restrictif – notre pays compte déjà cinq millions de pauvres. Un niveau suffisant pour justifier tous les appels à la solidarité ». |
↑11 | Benoît Bréville, « Une idée dangereuse », Le Monde diplomatique nov. 2024, p. 1, cet éditorial renvoyant à Mark Blyth, Austerity. The History of a Dangerous Idea (Oxford University Press, 2013). |
↑12 | Stéphanie Hennette-Vauchez, L’École et la République. La nouvelle laïcité scolaire, Dalloz, 2023, p. 11 : suit une énumération reproduite par Alain Policar dans sa Préface à FNLP, Rapport Stasi versus Loi Stasi, n° 29 de la collection Arguments de la Libre Pensée, sept. 2024 – fructidor CCXXXII, 119 p. (pp. 4 et s., spéc. page 10). |
↑13 | V. toutefois Jean-Marc Proust, « Supprimer un jour férié ? Oui, mais pour en faire une journée sans religions », marianne.net 7 nov. 2024 (extrait). |
↑14 | Dans un éditorial, Laurence Ferrari postule qu’il s’agira en définitive de supprimer « un jour de fête catholique » (cnews.fr 30-31 oct. 2024 ; dans le même sens, v. celui d’Arnaud Alibert, « Jours fériés, jours heureux, jours sérieux », la-croix.com le 31). |
↑15 | Le droit à l’éducation. L’émergence d’un discours dans le contexte des laïcités françaises, UGA, 2017, pp. 344 à 347 ; je tiens un extrait de ces trois pages à la disposition de toute personne qui le souhaiterait grâce au formulaire de contact – je l’avais opéré pour le partager à mes étudiant·es de la faculté de droit de Grenoble, le 29 mars 2018, avec notamment cet article de presse intitulé « L’histoire des jours fériés religieux » (et ceux « chrétiens dans l’Union européenne » : v. Nicolas Senèze, la-croix.com 1er juin 2012). |
↑16 | « Dans le monde de l’entreprise », le Rapport proposait d’instaurer la « pratique du crédit du jour férié [qui] est déjà courante dans certains pays ou organisations internationales » : v. la citation reprise à la fin de ce document de l’Académie de Versailles, « Faut-il remettre en question le calendrier des jours fériés à l’école au nom de la laïcité ? », 7 p . ; à la page 6 se trouve reproduit un extrait du Vademecum « La laïcité à l’école » (déc. 2021, fiche 16). Concernant ce texte et outre ma note sous CAA Lyon, 23 juill. 2019, n° 17LY04351 (« Interdiction des mères voilées dans les locaux scolaires : quand la laïcité repose sur une croyance », Rev.jurisp. ALYODA 2020, n° 1, janv.-mai), v. récemment FNLP, Vade-mecum laïcité : une intrusion dans l’école au nom des obscures valeurs de la Macronie, mai 2024 – floréal CCXXXII, n° 28 de la collection Arguments de la Libre Pensée, 62 p., avec une préface de l’historienne Valentine Zuber et une recension par Christian Eyschen, pp. 47 et s., du livre dirigé par Françoise Lantheaume et Sébastien Urbanski, Laïcité, discriminations, racisme. Les professionnels de l’éducation à l’épreuve (PUL, 2023). Dans la première partie (pp. 7 et s.), Christian Eyschen et Benoît Schneckenburger taclent aux pages 11 et 16 ce « Conseil [des “sages”] qui n’a jamais répondu aux demandes de la Libre Pensée pour agir sur des cas concrets en défense de la Laïcité, mais qui consacre tous ses efforts à la chasse aux musulmans » ; « les recensions des atteintes “graves” à la Laïcité se résument au port de signes et vêtements religieux (devinez lesquels), mais jamais à la loi Debré, les autres lois antilaïques ou la Hanoucca à l’Élysée ». V. à ce sujet Romain David, « Hanouka à l’Elysée : « “Faute morale”, “idée stupide”, “sujet explosif”… Les sénateurs fustigent l’attitude d’Emmanuel Macron », publicsenat.fr 8 déc. 2023 ; Nicolas Cadène, « La présence du président de la République à une manifestation religieuse n’est pas le problème », vidéo lemonde.fr ; Guillaume Baticle et Jean-Paul Markus (relus par Clément Benelbaz), lessurligneurs.eu les 11 et 22 ; CE, 30 oct. 2024, Association des libres penseurs de France (ADLPF) et a., n° 490587, 491096, 492651, 492656 et 492663, cons. 2, estimant qu’« il ne ressort pas des pièces du dossier que le Président de la République aurait pris une décision autorisant la tenue d’une cérémonie religieuse » (rendant compte de la décision, lemonde.fr (avec AFP) cite Laurent Domingo : « Lors de l’audience, le 26 septembre, le rapporteur public avait souligné que la requête “n’a pas l’objet que les requérants aimeraient lui donner » car « il n’existe pas de décision administrative d’allumer la bougie” ») ; comparer l’extrait placé au début de la vidéo précitée : le 7 décembre, le grand rabbin de France Haïm Korsia avait pourtant bien pris soin de solliciter une telle autorisation… |
↑17 | « Michèle Teboul, directrice du Conseil Représentatif des institutions juives de France (Crif) et l’islamologue Ghaleb Bencheikh, décrivent ces deux événements » (qu’il n’est pas possible de dater selon les calendriers grégorien – dont dépend le jour de l’An – ou révolutionnaire, auquel se réfère la Libre Pensée dans ses publications précitées ; v. le convertisseur du site herodote.net) : « Yom Kippour est célébré huit jours après le nouvel An, Roch Hachana. La date est déterminée par le calendrier juif – qui compte 11 mois – donc chaque année, c’est décalé. Et tous les 33 ans, Kippour et l’Aïd-el-Kebir sont fêtés le même jour » ; « Une fois que la petite fête est fixée (l’Aïd-el-Fitr, NDLR), celle-ci en découle automatiquement puisque c’est 70 jours après la fin du ramadan. L’Aïd-el-Kebir n’est pas assujetti à l’observation de la lune, la date est donc unanime » (entretien avec Audrey Avesque, « L’Aïd et Kippour célébrés en même temps, une première depuis 33 ans », laprovence.com 3 oct. 2014). |
↑18 | De l’autre membre de la commission Stasi sus-évoqué, Patrick Weil (entretien avec, par Samuel Lacroix), « Il faut garantir à chacun un jour férié au choix », philomag.com 26 mai 2023 |
↑19 | « Mais pourquoi le lundi de Pâques est-il férié alors qu’il ne correspond à rien ? », tf1info.fr 21 avr. 2019 ; v. aussi Charles Conte, « Les banquets du “vendredi-dit-saint” contre les interdits religieux », blogs.mediapart.fr le 18 : « La date de Pâques, fête mobile, est traditionnellement fixée au dimanche après la pleine lune qui suit le 21 mars (équinoxe de printemps). Le carême (du latin quadragesima qui signifie quarantième ou quarantaine) désigne la période de quarante jours (dimanches non compris) qui précède Pâques. Peu suivi de nos jours, le carême était comparable, par la rigueur de ses interdits, au ramadan musulman. C’était une période de jeûne, plus ou moins rigoureux, en particulier pour la viande, et d’abstinence sexuelle obligatoire pour tous ». |
↑20 | « Le dimanche de Pâques (…) détermine à la fois les dates de l’Ascension [un jeudi, à ne confondre avec l’Assomption, le 15 août] et de la Pentecôte » (Maxime Ferrer, générateur lemonde.fr 1er janv. 2022- 30 oct. 2024) ; elle se célèbre « à une date mobile calculée par le Comput. Elle tombe toujours un dimanche entre le 10 mai et le 13 juin. Elle se poursuit le lendemain dans certains pays par un lundi férié ou chômé payé, dit “lundi de Pentecôte” » (wikipedia.org au 31 oct. 2024). |
↑21 | Comparer Christian Eyschen et Benoît Schneckenburger, « Errare humanum est, sed vademecum diabolicum », in FNLP, Arguments n° 28 préc., p. 16 : « Rappelons la position de la Libre Pensée [v. aussi la note suivante] : (…) [l]a Laïcité n’a pas besoin de journée officielle, mais de mesures visant à la défendre concrètement. Le reste est du cinéma médiatique, et ce n’est pas une journée par an qu’il faut la défendre, mais tous les jours ». Je ne me souviens pas d’avoir déjà traité de cette question sur ce site ; le 20 novembre 2018, à l’occasion de la « Journée des droits de l’enfant », j’en abordais une connexe en écrivant à propos des jours fériés religieux que, dans un État laïque de droits, leur remplacement par des journées internationales comme celle de ceux de tous les enfants pourrait être envisagé. Le risque serait toutefois d’alimenter les critiques des détracteurs d’une prétendue religion de ces droits (en renvoyant à la conclusion générale de ma thèse préc., pp. 1227-1228). |
↑22 | Comparer Christian Eyschen, recensant le livre de Jean-Marc Schiappa, La France n’a pas de racines chrétiennes, fnlp.fr 26 mars 2017 ; Jacqueline Lalouette (entretien avec, par Samuel Dufay), « Les jours fériés, une tradition française : “Le sens de certaines fêtes s’est transformé” », lexpress.fr 29 mai 2023 (extrait) : « Depuis longtemps, les libres penseurs réclament la suppression des fêtes religieuses, ou, à défaut, leur changement de signification. Ainsi, dès les années 1890, la Fédération française de la Libre Pensée laïcisa la fête de Noël en célébrant des fêtes de l’enfance dites “Noëls humaines”». Recensant son livre Jours de fête. Jours fériés et fêtes légales dans la France contemporaine, Tallandier, 2010, v. Robert Solé, lemonde.fr le 22 sept. ; soulignant les « analyses neuves sur la laïcisation de l’espace et du temps » qui figuraient déjà dans sa « thèse de doctorat d’État », publiée sous le titre La libre pensée en France (1848-1940), Albin Michel, 1997 (préface de Maurice Agulhon), v. la recension de Jean-Marie Mayeur, Annales 1999, n°54-6, pp. 1403 à 1405 (spéc. p. 1404). |
↑23 | Après les développements susmentionnés de ma thèse (2017), j’aborde à partir de la page 348 le mécanisme de dispense de l’enseignement religieux en Alsace-Moselle, évoqué par ailleurs dans mes billets du 9 juillet 2018 et celui publié à l’attention première de mes L3 en Sciences de l’éducation – le 30 avril 2020 (dans le II. B. ; v. plus largement celui autour de l’appel de note 11 dans ma dissertation du 26 mars de la même année, rédigée pour mes M1 en contentieux constitutionnel). Ajout au 23 novembre, concernant les références de Jean Baubérot à la « question du voile » et « la loi Debré », d’un renvoi à d’autres billets, d’une part des 26 janvier et août 2018, d’autre part aux (appels de) notes 15 à 19 pour le dernier publié (fin septembre 2024). |
↑24 | Jean Baubérot (entretien avec, par Charles Mercier), in FNLP, Arguments n° 29 préc., sept. 2024 – fructidor CCXXXII, 119 p., pp. 107 et s., spéc. 108-109 (souligné dans le texte). Alors secrétaire général de la Libre Pensée, son désormais vice-président écrit page 21 : « À la fin du Rapport, l’Alsace-Moselle est mentionnée, mais c’est pour soutenir le maintien du Statut clérical d’exception auquel “les habitants sont particulièrement attachés” (v. ma thèse, pp. 359-360) en mélangeant sciemment les avantages sociaux et les privilèges religieux qui n’ont rien à voir avec » (le lien entre les deux ne peut cependant pas systématiquement être balayé d’un revers de main : v. Isabelle Nassoy, lalsace.fr 1-2 avr. 2021 ; Éric Sander, « Non à la suppression des jours fériés et chômés spécifiques à l’Alsace et à la Moselle », pétition change.org 2 juin 2023) ; avec Joachim Salmero, alors président de la Fédération (entre 1996 et 2007 selon la notice rédigée par Hugues Lenoir, complétée par Guillaume Davranche et Rolf Dupuy, maitron.fr), Christian Eyschen avait été auditionné par la Commission le 3 octobre 2003 : le texte de leur intervention est reproduit pp. 40 et s., avec dix pages plus loin au titre des propositions de la Libre pensée « la fin [de ce Statut], que nous ne saurions confondre avec les lois sociales progressistes acquises dans cette région ». Une tribune récente fait allusion à ces territoires, « où deux millions de salariés bénéficient, pour des raisons historiques, d’un régime de santé spécial. Sa généralisation dépend seulement de la volonté politique du gouvernement et des parlementaires de supprimer la rente des assurances-maladie privées dites “complémentaires”, moins égalitaires, moins solidaires et surtout moins efficientes que la Sécurité sociale » (François Bourdillon et alii, « Pour une assurance complémentaire gérée par la Sécurité sociale », Le Monde 27-28 oct. 2024, p. 27, quelques lignes après cet extrait – la Une du quotidien étant titrée « Santé : vers une hausse du ticket modérateur », avec un renvoi à la page 8 (v. déjà la légende de ma première illustration le 31 décembre 2023) ; v. aussi Alban Beaudouin, Jean-Loup de Saint-Phalle et Richard Monvoisin, « Pour une Sécurité sociale de la mort. Les obsèques ne sont pas une marchandise », Le Monde diplomatique nov. 2024, p. 21 (extrait) : après avoir renvoyé à leur encadré intitulé « Des édits de Louis XIV à la loi Sueur [du 8 janvier 1993] » (extrait, mentionnant les « libres-penseurs ») et au livre de Laura Petersell et Kévin Certenais, Régime Général. Pour une Sécurité sociale de l’alimentation (Riot, 2022), les auteurs en défendent une qui, « suivant l’esprit qui présida à sa création en 1945, [couvrirait] le risque décès, par l’universalisation et l’automatisation des aides existantes et une assistance administrative gratuite aux familles » ; outre celle de la CPAM sont évoquées dans l’article les aides de la Carsat et la CAF, en précisant qu’un « milliard d’euros par an ne seraient jamais réclamés, selon le site Tranquillite.fr » (où l’on trouve notamment ce texte de son fondateur Teddy Bredelet, 1er janv. 2024). |
↑25 | J’espère avoir l’occasion, dans les mois à venir, de révéler ce qui m’avait conduit à le reconnaître et l’aborder, avenue Félix Faure à Valence, lors de la « |
↑26 | Suivant le décret n° 2006-388 du 31 mars, et outre les 1er et 8 mai visés par l’article L3133-1 du Code du travail, le mois de mai est aussi celui de la Journée nationale des mémoires de la traite et de l’esclavage et de leurs abolitions, le 10 (wikipedia.org au 13 mars 2024) ; cette dernière est commémorée par des jours fériés spécifiques à l’outre-mer : le 22 en Martinique, le 27 en Guadeloupe et le 28 à Saint-Martin – depuis 2019, ainsi que le rappelait cette année Estelle Gasnet (soualigapost.com le 27), en précisant toutefois qu’« une erreur “matérielle” s’est glissée [en 2018 à l’article L3422-2] et n’a jamais été corrigée ». Ce texte législatif mentionne également le 10 juin en Guyane, le 27 avril à Mayotte et le 20 décembre à La Réunion (v. aussi Johanne Chung To Sang, Harry Amourani et Florent Marot, « Supprimer un jour férié de plus dans l’année ? À La Réunion, peu apprécient l’idée », le 30 oct.). Concernant la Polynésie, v. Delphine Barrais, « Ces îles françaises ont trois jours fériés supplémentaires et l’un d’eux va changer, voici pourquoi », ouest-france.fr le 12 juin : « le 5 mars (arrivée de l’Évangile), le 29 mars (Vendredi saint, férié comme en Alsace et en Moselle) et, à partir de 2025, le 20 novembre » (Matari’i i nia, qui « correspond au lever des Pléiades [constellations] » et viendra remplacer « la fête de l’Autonomie instaurée en 1985 par Gaston Flosse », dont la date rappelait « l’annexion de la Polynésie par la France le 29 juin 1890 »). |
↑27 | « 11 Novembre : pourquoi ce jour est-il férié, pourrait-il ne plus l’être ? », lavoixdunord.fr 5 nov. 2024 : « Ce jour-là [en 1918], à 5 h 45, dans le wagon-salon du Maréchal Foch, le ministre d’État allemand Erzberger signait l’armistice, marquant la fin des combats de la Première Guerre mondiale ». Outre le rassemblement ardéchois de Joyeuse, depuis vingt-et-un ans, la FADLP avait initié le 11 novembre 2023 son pendant drômois de Peyrins (avec la Fédération Nationale Laïque des Associations des Amis des monuments Pacifistes) ; à cette occasion, Jean Debraine avait prononcé un discours (reproduit dans Le Mécréant ardécho-drômois n° 175 – Bulletin de la FADLP – 4e trimestre 2023, pp. 10 à 12), dans lequel il affirmait : « Oui, ce qu’a fait le Hamas s’apparente à un crime de guerre du type d’Oradour-sur-Glane [le 10 juin 1944]. Mais ce que fait Tsahal aujourd’hui, cela s’apparente à un génocide du Peuple palestinien » (p. 11). Actualisé du fait de « l’invasion du Liban », le message de cette fin d’année 2024 reprend celui de Jean-Sébastien Pierre à Sartilly (Manche), le dimanche 17 mars (« Devant la stèle des caporaux de Souain, le président de la Libre pensée a appelé aux cessez-le-feu [à Gaza et en Ukraine] », ouest-france.fr le 18). Rappelant que la LP « est anticléricale, antimilitariste et internationaliste [et ne peut donc] rien avoir de commun avec les courants hégémoniques aujourd’hui au sein de la mouvance sioniste, qui prônent la synthèse entre le nationalisme, le militarisme et le cléricalisme et entendent embrigader tous les juifs du monde (estampillés « diaspora ») sous sa bannière », v. le dossier réalisé par Pierre-Yves Modicom, Claude Singer, Quentin Dauphiné, José Arias et Jean-Marc Schiappa pour la Commission Administrative Nationale de la FNLP, « Contre l’antisémitisme, dissiper les mirages du sionisme », La Raison juill.-août 2024, n° 693, pp. 16-21, spéc. p. 19 ; je renvoie aussi à la fin de mon billet du 15 janvier, et au début de celui du 9 avril, en ajoutant le lien conduisant aux ordonnances des 24 mai, 28 mars et 26 janvier ; dans la première, intitulée Application de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide dans la bande de Gaza (Afrique du Sud c. Israël), v. le § 49, pp. 16-17 (avec la déclaration de Philippe Lazzarini du 13 se terminant sur le « sort des enfants de Gaza », dont des « centaines de milliers n’ont plus accès à l’éducation ») ; v. aussi l’analyse de Rafaëlle Maison, « À la Cour internationale de justice, un revers pour Israël », orientxxi.info le 30, ce reportage de CNN, publié sur X par le compte Caisses de grève le 20 avr. et ces liens ultérieurs : à propos de l’avis consultatif du 19 juillet, Jean-Pierre Filiu, « Quand la CIJ parle d’un seul et même “territoire palestinien occupé” », lemonde.fr le 18 août, Catherine Maia et Ghislain Poissonnier, « Avis de la CIJ de 2024 relatif à l’occupation du Territoire palestinien : une analyse au prisme du droit international des droits humains », La Revue des Droits de l’Homme ADL, le 7 oct., ainsi que Farah Safi et Patrick Zahnd (Juristes pour le respect du droit international), « Ventes d’armes à Israël : “La position de la France demeure timide et en retrait de ses engagements internationaux” », lemonde.fr le 5 nov. ; d’un point de vue éducatif et sanitaire, « Éducide en Palestine – Défendons le droit universel à l’éducation ! », solidarite-laique.org le 4 juin (renvoyant pour ce terme à Neve Gordon, professeur de droit à Londres et Lewis Turner, maître de conférences en politique internationale à Newcastle ; v. aussi le 27 oct.) ; « Bande de Gaza : le médecin humanitaire Raphaël Pitti fait part de “sa colère très profonde” face à l’absence “de pression politique” de la part “des Occidentaux” », francetvinfo.fr le 16 août ; Céline Martelet, « Les enfants de Gaza privés d’école », politis.fr le 27 (extrait) ; « UNRWA bannie d’Israël : crime et écœurement », regards.fr le 29 oct. (confirmant ce telex intitulé « L’UNRWA, un témoin indésirable ? », monde-diplomatique.fr le 2 févr.), « Proche-Orient : les enfants pris au piège d’une guerre sans fin », unicef.fr le 6 nov. (ajouts « mandats d’arrêt émis mercredi 21 novembre par la Cour pénale internationale (CPI) contre le premier ministre israélien (…) et son ex-ministre de la défense, Yoav Gallant », à partir de Stéphanie Maupas, « Le mandat d’arrêt de la CPI contre Benyamin Nétanyahou, un tournant pour la justice internationale », lemonde.fr extrait ; dans un entretien avec Axel Nodinot, Béligh Nabli note qu’il est venu « toutefois s’entrechoquer avec un autre événement – politique, celui-là – de la veille : le rejet [au Conseil de sécurité de l’ONU] de la résolution appelant à un cessez-le-feu à Gaza et au Liban, après que les États-Unis ont usé de leur droit de veto » ; il n’en demeure pas moins que cette décision « vient ouvrir une brèche, une perspective qui n’existe pas aujourd’hui sur le plan politique et diplomatique, dans la mesure où Israël continue de bénéficier d’un soutien de ses principaux alliés » : v. humanite.fr le 21 ; Bastien Loeuillot, « “Immunité” de Nétanyahou : une pluie de condamnations à gauche, de vives critiques de juristes et d’ONG », liberation.fr (avec AFP) le 27 : « “La France a cédé aux exigences israéliennes, on n’aurait pas fait ça avec Poutine”, regrette l’eurodéputée insoumise Rima Hassan ».). |
↑28 | Je reprends ici les formules d’un message de la Commission administrative de la FADLP le 18 octobre dernier, précisant que cette cérémonie se déroulerait à Mercurol le vendredi 1er novembre (Justine Audollent, « Toussaint 2024 : pourquoi le 1er novembre est-il un jour férié ? », rtl.fr 1er nov. 2024). Ce jour-là, je fêtais mes quarante ans, à quelques encablures des « chemins de terre de Gilhac-et-Bruzac » – évoqués dans la nécrologie précitée ; il y est ensuite noté que, sa « fibre humaniste, internationaliste aussi, Jean Debraine la ressent dès ses 14 ans et un voyage en Algérie ». Les Fils de la Toussaint, tel est le titre du premier volume sur La guerre d’Algérie d’Yves Courrière (Fayard, 1968) ; ainsi que le rappelait Denis Sieffert il y a une dizaine d’années, « ces indépendantistes algériens qui, le 1er novembre 1954, ont déclenché l’insurrection », étaient neuf (« Aït Ahmed, l’homme qui a gagné la guerre et perdu la paix », politis.fr 27 déc. 2015 ; v. aussi Camille Renard, radiofrance.fr 12 janv. 2021 : « En 1989, à l’occasion d’un documentaire de Patrice Gélinet diffusé sur France Culture, Hocine Aït Ahmed témoignait des sources de son engagement en Algérie (…), à partir de l’événement fondateur du massacre de Sétif » ; sur cet « autre 8 mai 1945 », écouter Anaïs Kien, podcast Le Journal de l’histoire 11 mai 2021). Au passage, « Football : Rachid Mekhloufi, attaquant légendaire [de l’ASSE] et symbole de l’indépendance algérienne, est décédé », rfi.fr 8 nov. 2024 (v. aussi ce texte « pour les jeunes », signé Adel Bentaha pour sofoot.com le 9 ; ajout le 23 du « bel hommage de l’AS Saint-Étienne », au coup d’envoi du match contre Montpellier, et de cette vidéo sur Mekloufi « vu par Éric Cantona – Les rebelles du foot », Portraits du Monde 26 mai, spéc. l’échange avec Bernard Pivot à partir de la 10ème minute, « les morts de 45 à Sétif » étant aussi évoqués vers la 3ème par Michel Nait-Challal, auteur de Dribbleurs de l’indépendance. L’incroyable histoire de l’équipe de football du FLN algérien, éd. Prolongations, 2008). |
↑29 | Le 19 mai, je lui avais adressé l’extrait de thèse précité(e), à la veille du lundi de Pentecôte (v. le début du présent billet). Nous avions alors plusieurs fois remis notre rencontre à plus tard, en pensant pouvoir nous voir à l’occasion des AmFIs à Châteauneuf-sur-Isère (la Fédération Ardèche-Drôme de la Libre Pensée tenait un stand au village associatif) ; y passant le samedi 24 août, je n’avais pas voulu interrompre la conversation dans laquelle il était engagé – alors que j’étais moi-même pressé. On croit toujours qu’on pourra recroiser une personne à l’avenir… |